Pour obtenir une banque pour vous accorder un prêt, la première chose que vous devez faire est de bien préparer votre dossier. Fournir des études de marché, un plan d’affaires crédible, un organigramme de la structure. Présenter des actionnaires potentiels, des partenaires, votre CV… Le banquier verra l’écosystème dans lequel vous avez évolué, votre carnet d’adresses et vos compétences. « Expliquez votre segment client. Fournir une « preuve de concept » : si vous avez des commentaires initiaux des clients, cela certifiera qu’il y a un public pour votre produit. Le banquier doit être rassuré, pour avoir un retour sur son investissement. Ce n’est pas l’envie qui crée des affaires, c’est le client ! », souligne Laurent Mabire, coordinateur de l’entrepreneuriat à la CCI de Paris Ile-de-France. Utilisez le modèle commercial « Canvas » pour vous poser les bonnes questions : quel type de client s’adresse à mon produit ?, Comment ai-je parlé à lui ? Quelle concurrence y a-t-il ? Comment puis-je m’en sortir ? Quelle est ma valeur ajoutée ? Comment je vais travailler sur ma visibilité sur le marché ? Sur les réseaux sociaux ? etc. En outre, avoir les compétences professionnelles du métier ne suffit pas. Vous devez prouver que vous pouvez gérer une entreprise : faire un tableau de bord, marketing, communication, réseautage… même si vous apprendrez beaucoup une fois que vous commencerez l’entreprise. Familiarisez-vous avec ce qu’est un capital, une marge, un fonds de roulement… Votre banquier sera serein si vous parlez la même langue que lui !
Osez croire en son projet
A lire aussi : Comment utiliser CegidLife pour optimiser votre gestion commerciale ?
Quant au plan de financement, il doit démontrer votre capacité à faire des estimations et à projeter vous-même. Il doit être crédible… mais pas timide ! « Le banquier le défiera systématiquement, en cherchant des points d’amélioration. Mais le plan d’affaires des femmes est souvent très prudent par rapport à celui des hommes. Méfiez-vous des estimations trop minimalistes parce que le dossier doit rester vendeur et prouver que votre entreprise a un potentiel, » , déclare Sandra Jeudy-Arnould, directrice du Centre d’affaires BNP Paribas et porte-parole de l’entrepreneuriat féminin. Il montre que vous avez un arbitre et que vous savez comment défendre votre projet. En plus des chiffres, le banquier appréciera également vos compétences et savoir-faire. « Le public féminin est bien perçu par les banques. Quand ils osent soumettre un projet, c’est généralement déjà bien pensé et sûr. D’un autre côté, nous devons montrer que nous savons où nous voulons aller, nous donner les moyens, montrer notre confiance en nous-mêmes et en notre entreprise », explique Laurent Mabire. Apporter des fonds
L’ idéal est d’apporter autant d’argent que possible parce que la banque financera généralement au même niveau. Il peut s’agir d’une contribution personnelle (fonds propres, prêt à taux zéro ou prêt honorifique), de comptes partenaires, d’argent d’amour (aide financière de proches), de crowdfunding (en particulier pour un projet de recherche et un développement prometteur et attrayant), capital apporté par les business angels si vous êtes dans un univers de start-up… Trouvez le bon partenaire, vous pouvez également demander à la CCI, à la région, au FGIF, au BPI… « La banque sera attentive à vos partenaires et rassurée de voir que vous avez déjà leur confiance », confirme Laurent Mabire. Lorsque vous demandez un prêt, autorisez un flux de trésorerie suffisant pour les premiers mois lorsque les rentrées de trésorerie ne sont pas encore retournées et pour résister aux caprices. « Souvent, les femmes réduisent leur demande de crédit, ce qui leur permet de mieux grandir. Il y a des freins psychologiques inconscients à soulever. En nous limitant, nous envoyons le message que nous sommes effrayants, que nous ne croyons pas en notre projet et qu’il n’attire pas les investisseurs ou la banque », met en garde Sandra Jeudy-Arnould.
A voir aussi : Quelle imprimerie choisir à Lille ?
Entourez-vous bien
Le banquier sera mieux en mesure de vous suivre si vous êtes entouré d’un bon filet. Contacter les syndicats professionnels, les réseaux de pairs (Mamprenures, Force Femmes, Initiatives, Entreprise…), incubateurs, Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre de Commerce, Départements, Municipalités… « Chaque réseau et entreprise a sa propre personnalité. C’est un jeu de rencontres. Prenez le temps de choisir », déclare Laurent Mabire. Mais ne négligez pas cette étape parce que « être accompagné est un avantage aux yeux de la banque parce que vous êtes conseillé par d’autres personnes qui ont entrepris. Vos réseaux vous fourniront de l’information, mais ils vous aideront également à vendre vos produits ou services », explique Sandra Jeudy-Arnould. Il existe dans les régions un certain nombre de programmes de soutien aux jeunes entreprises. En Ile-de-France, le programme « Entrepreneur #LEADER », lancé en février 2018 par la Région Ile-de-France, rassemble les principaux réseaux autour d’un parcours unique pour accompagner les entreprises depuis leur création jusqu’à 3 ans. Certaines banques offrent également des programmes destinés aux femmes chefs d’entreprise. Chez BNP Paribas, par exemple, vous organisez des événements tels que « #connecthers » pour développer leurs propres réseaux. Un groupe Linkedin vous permet de mettre en valeur votre entreprise, votre networker…
Rencontrez plusieurs banques, regardez l’accompagnement offert par chacune et obtenez la compétition à jouer. Fort et bien présenté, votre projet devrait être financé prochainement.