Arrêt maladie pour burn out : tout savoir !

Le burn out ou syndrome d’épuisement professionnel est devenu un problème de santé majeur dans nos sociétés modernes. Il est dû à l’intensification des rythmes de travail et à la porosité croissante entre vie professionnelle et vie privée. Les salariés font les frais d’une surcharge mentale et émotionnelle prolongée qui peut mener au burn out. Pourtant, ce syndrome est loin d’être anodin. Il mérite d’être diagnostiqué et pris en charge de manière adéquate. 

Qu’est-ce que le burn out ?

Ce syndrome se caractérise par un état chronique de stress. Il use progressivement le salarié sur les plans physique, mental et émotionnel. Il est reconnu par l’Organisation mondiale de la Santé depuis 2019, permettant aux employés de bénéficier d’un arrêt maladie. Ses principaux symptômes les plus courants sont :

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  • un sentiment d’épuisement important, de fatigue intense qui perdure dans le temps ;
  • un détachement émotionnel face au travail, un cynisme, une perte de motivation ;
  • une baisse de l’efficacité professionnelle et de la productivité ;
  • des troubles du sommeil, des troubles digestifs ou des troubles musculo-squelettiques
  • un mal-être généralisé, des pertes d’estime de soi, parfois des idées noires.

Causes et facteurs de risque du burn out

Le burn-out est un syndrome physique et psychologique résultant d’un stress professionnel prolongé. Il se caractérise par un épuisement émotionnel important associé à des sentiments de cynisme, de distance ou de détachement envers son travail. Divers facteurs de risque sont à prendre en considération.

Une charge de travail trop conséquente, sans temps de récupération suffisant, use physiquement et mentalement. Le manque de maîtrise sur son emploi du temps et ses tâches génère également du stress. Lorsque les contraintes professionnelles dépassent grandement les capacités de la personne, le risque de burn-out augmente.

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L’environnement professionnel joue aussi un rôle. Un climat tendu, avec une pression hiérarchique excessive ou des conflits récurrents, entretient un niveau de tension nuisible. En revanche, le soutien des collègues et la reconnaissance du travail accompli constituent des remparts efficaces.

La démarche pour obtenir un arrêt maladie

Lorsqu’un salarié ressent les symptômes du burn out de manière persistante, il est indispensable de consulter rapidement un médecin généraliste. Ce dernier pourra confirmer le diagnostic et délivrer un premier arrêt de travail d’une durée maximale de 3 mois, renouvelable une fois.

Après cette période initiale, si les symptômes perdurent, le médecin traitant pourra orienter le patient vers un médecin spécialiste des pathologies liées au stress (médecine du travail, psychiatre). Ce spécialiste évaluera l’état de santé du salarié et délivrera, le cas échéant, des arrêts de travail successifs pour une durée plus longue. Ceux-ci peuvent aller jusqu’à convention de reclassement.

Parallèlement, le salarié devra déclarer son arrêt de travail à son employeur et à sa caisse d’assurance maladie afin d’être indemnisé. Dans le cas d’un burn out reconnu comme maladie professionnelle, des démarches complémentaires seront à effectuer auprès de la médecine du travail.

Droits et devoirs du salarié en arrêt maladie

Pendant toute la durée de son arrêt maladie, le salarié conserve son statut et reste lié par son contrat de travail. Il bénéficie des avantages habituels comme le maintien de sa rémunération par son employeur (3 premiers jours) puis l’indemnisation par la Sécurité sociale.

En contrepartie, le salarié a des obligations claires : respecter les consignes de repos prescrites, se rendre aux convocations médicales de contrôle, ne pas reprendre d’activité professionnelle sans accord du médecin traitant. En cas de non-respect, l’entreprise peut suspendre le versement des indemnités journalières.

La convalescence et la prévention des rechutes

Après la phase aiguë, la guérison d’un burn out nécessite une période de convalescence d’au moins 6 mois à 1 an pour récupérer pleinement. Le retour au travail doit se faire progressivement, par exemple avec aménagement du temps de travail.

Pendant cette convalescence, il est important de :

  • Se reposer physiquement et mentalement,
  • Pratiquer une activité physique régulière,
  • Favoriser les loisirs, les liens sociaux et familiaux,
  • Apprendre des techniques de gestion du stress,
  • Consulter un psychologue pour travailler sur les causes profondes,
  • Réaménager son organisation du travail à la reprise.

Quand et vers qui se tourner pour une aide spécialisée ?

Face à des symptômes persistants ou une rechute, n’hésitez pas à solliciter à nouveau l’aide d’un professionnel :

  • Un médecin du travail ou en entreprise pour un bilan approfondi,
  • Un psychologue clinicien spécialisé en psychopathologie du travail,
  • Un psychologue du sport pour un accompagnement à la relaxation,
  • Un sophrologue pour apprendre des techniques de gestion du stress,
  • Un coaching de vie ou professionnel pour réviser son organisation,
  • Des Centres médicaux spécialisés dans les troubles musculo-squelettiques.

En conclusion, le syndrome d’épuisement professionnel est une réalité à prendre au sérieux tant pour les salariés que pour les employeurs. L’arrêt maladie représente une étape incontournable de prévention des rechutes et de la chronicisation.